Le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat publie un rapport de recherche annuel et reçoit un investissement de 5 millions de dollars de la part du gouvernement du Canada afin de soutenir l’autonomisation économique des femmes
L’honorable Mary Ng, ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international, a annoncé qu’un montant de 5 millions de dollars provenant du budget 2021 serait alloué au Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat (PCFE), dirigé par le Diversity Institute de Ryerson University et qui constitue l’un des piliers de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. La ministre Ng a également partagé le nouveau rapport du PCFE intitulé État des lieux de l’entrepreneuriat féminin au Canada 2021, qui présente un aperçu approfondi et intersectionnel des progrès des femmes entrepreneures canadiennes, de l’écosystème qui les soutient et, cette année, a inclus l’impact du COVID-19 sur les femmes propriétaires d’entreprises.
Le rapport montre que les limites et l’impact de la pandémie sur les femmes entrepreneures ont été disproportionnés par rapport à leurs homologues masculins, qui ont subi une perte de revenus plus importante, exacerbée par la charge supplémentaire du travail domestique et des soins. Cependant, malgré la multitude de défis auxquels elles ont été confrontées, les femmes entrepreneures ont continué à faire preuve d’ingéniosité, de résilience et de ténacité.
Les recommandations du rapport soulignent qu’alors que le Canada émerge lentement de la pandémie, les femmes entrepreneures auront besoin d’un soutien ciblé pour veiller à ce que leurs entreprises puissent survivre à la menace économique permanente de la pandémie et reprendre leur croissance par la suite.
« L’entreprenariat est une voie vers la croissance économique, et un écosystème inclusif est essentiel pour soutenir les femmes entrepreneures issues de la diversité », a dit Wendy Cukier, fondatrice du Diversity Institute de Ryerson et responsable de la recherche universitaire du PCFE. « Lorsque nous élaborons des politiques et des programmes de soutien et de financement, il est très important que nous adoptions une perspective intersectionnelle. »
Les recommandations du rapport reflètent une analyse approfondie des différences entre les femmes et les hommes entrepreneurs et entre les autres femmes propriétaires d’entreprises. Le rapport souligne que les femmes entrepreneures présentent des caractéristiques différentes de celles des hommes entrepreneurs – elles sont plus susceptibles d’avoir un niveau de scolarité plus élevé, de posséder des entreprises plus petites, de travailler dans des secteurs différents et d’être propriétaires d’entreprises à croissance plus lente. Cependant, il existe d’importantes différences régionales et sectorielles, ainsi que des divisions intersectionnelles. En adoptant une optique sexospécifique et intersectionnelle, le présent rapport met en évidence certains des principaux obstacles et opportunités auxquels les femmes sont confrontées dans le paysage entrepreneurial canadien :
- Les répercussions de la COVID-19 sont fortement sexospécifiques
- La façon dont nous définissons les entrepreneurs est importante pour l’inclusivité
- Une finance plus inclusive signifie des entrepreneurs plus diversifiés
- « Ce qui est mesuré est fait »
- Faire progresser le programme des compétences pour faire progresser les femmes entrepreneures
- Les stéréotypes autour de la représentation des entrepreneures doivent être remis en question
- La diversité et l’inclusion devraient être favorisées à partir de l’écosystème.
« La façon dont nous définissons les entrepreneurs est importante », a déclaré Mme Cukier. « Changer les définitions aurait un impact considérable sur les mesures utilisées par les gouvernements, les institutions financières, les intermédiaires commerciaux et les incubateurs. Lorsque ces organisations utilisent une définition plus large de l’entrepreneure, elles incluent davantage de femmes, en particulier des femmes noires, autochtones, racisées, immigrées, handicapées et 2SLGBTQ+. »
En plus de la recherche fondamentale du PCFE sur les femmes entrepreneures et de l’accent mis par le PCFE sur les organisations qui soutiennent les femmes entrepreneures, le vaste réseau du PCFE, qui compte plus de 250 partenaires – y compris des chercheurs, des organisations de soutien aux entreprises et des dirigeants clés de l’industrie – se concentre également sur la compréhension des obstacles dans l’écosystème de l’entrepreneuriat canadien à travers les institutions financières, les incubateurs, les organisations de services et plus encore, en mettant particulièrement l’accent sur les communautés racialisées, autochtones et noires, les organisations de soutien aux entreprises francophones, les personnes handicapées et d’autres groupes sous-représentés.
Ce rapport a été financé par le gouvernement du Canada et le Conseil de recherches en sciences humaines.